MEMOIRE ET REINCARNATION

 

Voici un extrait qui soulève quelques questionnements intéressants au sujet de la réincarnation. Extrait tiré du livre « Les mystères de la mort et de la réincarnation » de Philippe DESCHAMPS. Entre autre question : Pourquoi n’existerait-il, qu’une forme de mémoire ? Mr. DESCHAMPS développe le sujet de la réincarnation… en nous laissant le soin de trouver certaines réponses. Bonne lecture !

Il n’existe pas d’évolution sans mémoire. Ce qui est appris aujourd’hui est stocké et sert de base pour comprendre ou s’adapter aux expériences futures. Dans le monde matériel vivant, nous connaissons une telle mémoire qui conserve l’expérience évolutive acquise. La génétique nomme cette mémoire l’hérédité et explique que cette hérédité des caractères physiques ou mentaux est portée par le code de l’ADN. Ce codage se trouve inclus dans le noyau de toutes les cellules vivantes.

Rien n’interdit d’envisager l’existence autonome d’une mémoire capable de conserver l’expérience acquise au cours d’une vie. Autrement dit, une survie de l’individu après la mort peut-elle être envisagée ? Pourquoi considérer, par exemple, que la connaissance et la maîtrise acquise volontairement par telle personne au cours de son existence seraient perdues, alors que la nature a pris soin de conserver l’expérience du domaine matériel par une mémoire génétique ? Pourquoi l’expérience accumulée par des moyens plus subtils, plus spirituels, serait-elle perdue ? Si la règle du moindre effort s’avère vraie dans la nature, pourquoi celle-ci aurait-elle pris soin de produire une conscience aussi évoluée que celle de l’homme, si c’est pour la faire disparaître au bout de quatre-vingts ans ?

Si nous n’admettons pas la survivance de la personnalité humaine, il reste difficile de justifier ce gâchis d’une nature qui produit une créature dont la principale caractéristique est de développer une personnalité imparfaite susceptible d’évolution et de perfectionnement. Il semble en effet évident, si l’on s’observe honnêtement et si l’on observe ses concitoyens, qu’en une seule existence la personnalité reste bien loin d’avoir manifesté le développement maximum de toutes ses facultés latentes. Si la personne disparaît avec la mort, il devient difficile de comprendre pourquoi l’univers s’est doté de ce moyen d’auto connaissance que représente l’homme. Car enfin l’univers se reflète dans la conscience humaine. Plus l’individu grandit en connaissance, en sagesse et en maîtrise, plus cette réflexion s’approche de son modèle, même si, au fil des progrès, notre sentiment d’ignorance grandit.
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En ce qui concerne l’existence d’une mémoire capable de conserver l’expérience ultime d’une personne, les traditions orientales ainsi que l’ésotérisme occidental font référence à l’existence d’archives qui correspondent à une sorte de Mémoire Universelle. Cette mémoire retiendrait l’expérience acquise de toute éternité par les individus. Elle constituerait un cinquième élément, nommé akasha en sanscrit ; les quatre autres éléments étant la terre, l’eau, l’air et le feu. Notez en passant que la plupart des religions ou traditions font référence de manière symbolique ou voilée à cette mémoire. La pesée du cœur en Egypte, par exemple, s’opère en présence du dieu Thot, le dieu de l’écriture. Thot représentait le Seigneur de la Voix, le Maître de la Parole, et surtout l’inventeur de l’écriture. De cette dernière, il dit sans un mythe : « Elle représente la plus remarquable de mes idées. Elle permettra aux Egyptiens d’acquérir et de conserver une science incomparable. Grâce à elle, ils pourront garder le souvenir de toute chose. L’écriture tuera l’ignorance et remédiera au manque de mémoire. » Le lien peut donc être établi entre le livre, l’écriture et la mémoire. Faire intervenir Thot lors de la pesée du cœur du défunt, c’est donc expliquer par le symbole que l’évaluation de l’âme se fait en présence de la Mémoire Universelle.

 

 

 
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