Nous sommes toujours un peu déboussolés, voire quelque fois déprimés, lorsqu’un changement se produit, que cela soit d’ordre matériel ou spirituel. Nous passons des étapes où tout semble s’écrouler, sans pouvoir faire quelque chose ou sans pouvoir agir; et nous voilà ballotté par le destin, jusqu’à ce que nous reprenions les rênes de notre « Chariot ». Ces « passages » à vide peuvent pourtant être enrichissants, et la plupart du temps ils permettent de se recentrer, de faire le bilan et d’envisager d’autres voies, d’autres solutions pouvant mener à bien nos convictions. Ils permettent aussi de prendre conscience du chemin parcouru et d’apprendre à regarder objectivement ce que nous avons acquis et ce qu’il nous reste à accomplir.
Changement de travail, de vie amoureuse, de vie professionnelle, tout ceci correspond à des bouleversements intérieurs dont la plupart du temps nous n’avons pas conscience mais qui provoquent d’autres réponses à chercher, ailleurs et autrement. Nous sommes alors confrontés à l’inconnu... « Obscur »… sans dessein apparent et nous devons faire un premier pas qui n’a de cohérence que pour notre âme, qui sait, elle, ce vers quoi elle désire nous amener…
LES CYCLES (impulsions cycliques)
« La méditation de l’âme est de nature rythmique et cyclique (…)(…) Le flux et le reflux existent dans toute la nature et les marées nous offrent une merveilleuse image de la loi éternelle. En s’adaptant aux marées de la vie de l’âme, l’aspirant commence à comprendre qu’un flux vitalisant et stimulant est toujours suivi d’un reflux, aussi certain et inévitable que les lois immuables de la nature. Ce flux et reflux se retrouvent dans le processus de la mort et de l’incarnation. Ils se remarquent aussi dans le processus des vies d’un homme, car certaines vies peuvent sembler statiques et sans événements notables, lentes et inertes, du point de vue de l’expérience de l’âme, tandis que d’autres sont vibrantes, riches en expériences et en progrès. Vous tous devez vous en souvenir lorsque vous chercher à aider les autres à vivre correctement.
Ces impulsions cycliques sont, dans la vie du disciple, plus fréquentes, plus rapides et plus puissantes (…) Elles se succèdent avec une rapidité déconcertante. L’expérience de la montage et de la vallée du mystique n’est qu’un mode d’expression de ce flux et de ce reflux d’énergie. Parfois, le disciple avance dans la pleine lumière et d’autres fois il est plongé dans la nuit obscure. Tantôt il connaît la joie de la communion, tantôt tout devient morne et stérile. Son service est souvent une expérience fructueuse et satisfaisante, où om semble arriver à aider réellement ; à d’autres moments, il sent n’avoir rien à offrir, son service lui apparaît aride et sans résultats. Tout est clair certains jours et il se croit au faîte d’une montage, admirant un paysage ensoleillé, où tout baigne dans la clarté. Il sait qu’il est le fils de Dieu. Puis, des nuages apparaissent, il doute de tout et ne sait plus rien. En plein soleil, il est presque accablé par la luminosité et la chaleur de ses rayons et il se demande combien de temps dureront l’instabilité de cette expérience et l’alternance violente des contraires.
Cependant, après avoir compris qu’il voit les effets des impulsions cycliques et celui de la méditation de l’âme sur sa personnalité, la signification lui devient plus claire et il réalise que c’est l’aspect forme qui réagit imparfaitement et irrégulièrement à l’énergie. Il apprend que s’il s’identifie à la conscience de l’âme et atteint, à volonté, la « grande altitude », les fluctuations de la vie de la forme ne le toucheront plus. Il perçoit alors le sentier, « étroit comme le fil du rasoir », qui conduit du plan de la vie physique au royaume de l’âme et il trouve que, s’il peut le suivre fermement, il ira du monde toujours changeant des sens dans la claire lumière du jour, dans le monde de la réalité. »
A. BAILEY nous apporte à travers ce texte une vision intéressante par rapport à la relation étroite que nous pourrions avoir avec notre Etre Spirituel…cette « Adaptation » pourrait s’appeler DESTINEE.